Rencontre [sujet fini]

Je regardais les arbres défiler au travers de la vitre teintée. A mes côtés, l’assistante sociale conduisait un peu plus vite que permis vers la maison de mon père. Avait-elle autre chose à faire ? Je l’ennuyais ? Je n’en savais fichtre rien. Je savais juste que j’espérais de tout mon cœur qu’elle ralentisse, qu’elle s’arrête complètement, peut-être. Je n’étais pas prête, j’avais besoin de réfléchir, je n’avais pas eu le temps de me remettre.

Il y a quelques jours encore, j’étais avec ma mère. Il y a quelques jours, c’était mon anniversaire, et je crois même que c’était le meilleur que je n’avais jamais fêté avant qu’on ne revienne à la maison. Ma mère morte, j’ai passé une journée à l’hôpital, puis à l’auberge de jeunesse. Au tribunal, on m’a placé chez mon père – dois-je souligner que c’est un parfait inconnu ayant abandonné ma mère avant ma naissance ? – qui habitait dans une petite ville où la pluie est presque constante, une petite ville nommée Forks où je n’avais encore jamais mis les pieds.

Aujourd’hui, comme pour me souhaiter la bienvenue, un soleil éclatant éclairait brisait l’image désespérée que je m’étais faite de Forks. Je jetai un coup d’œil vers le ciel : il était dégagé, événement auquel je ne me serais jamais attendue !

La voiture tourna violement à droite, puis s’engagea dans une suite de rues qui semblaient abandonnées à mes yeux – où la verdure abondait – suivant les conseils du GPS. Nous nous arrêtâmes devant une petite maison de briques sombres, des rideaux brun/gris étaient tirés. L’assistante sociale – une jolie femme à la peau brune d’une trentaine d’années à la voix douce et rassurante – perçu mon angoisse et tenta de me rassurer :

" C’est normal que tu aies peur : c’est ici que tu vas vivre à compter de maintenant ; mais s’il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour t’aider à t’intégrer, n’hésites pas. Je vais jeter un œil à l’intérieur pour m’assurer que ton père sera apte à s’occuper convenablement de toi. Mais si tu as le moindre problème, ou doute... (elle griffonna quelques nombres sur un petit bout de papier) ... appelles-moi. "

Elle me tendit le numéro et je le glissai dans la poche de mon jean pendant qu’elle ouvrit la portière de la voiture. Je soupirai. J’étais arrivée... je ne pouvais pas faire marche arrière. L’assistante sociale avait fait le tour de la voiture pour m’ouvrir la portière. Je la remerciai discrètement, et elle m’accompagna jusqu’à la maisonnette. C’était vieux, c’était petit... c’était pas très accueillent. La femme – nommée Grâce, je me souvenais qu’elle me l’avait dit avant de partir – m’encouragea d’un regard et frappa – trois coups – sur la porte de bois sombre.

" Entrez ! " Fit une forte voix grave derrière la porte.

L'assistante sociale se tourna vers Jasmine, en relevant les sourcils d'un air hésitant. Puis la porte s'ouvrit d'elle même. Lentement, avec un désagréable grincement. Il faisait très sombre à l'intérieur, on n'y voyait rien, si ce n'est quelques lueurs de bougies ici ou là.
Les deux invitées entrèrent dans la demeure. Une fois son seuil passé, la porte se referma derrière eux. Elles mirent un certain temps à s'accoutumer à l'obscurité, l'ensemble de la maison était plongé dans les ténèbres. Une voix à leur gauche les fit surtautées :

" Je suis navré pour l'obscurité qui règne dans cette maison. Elle n'est pas très bien isolée, le vent s'engouffre par les fenêtre set comme je n'ai pas encore accès au chauffage, il a bien fallu trouver une solution, j'ai trouvé ces rideaux. Je pense que tout ira mieux dans quelques jours, en attendant je m'éclaire à la bougie. C'est joli non ? "

C'était Morgan Cray, le propriétaire de la maison, et le soit-disant père de Jasmine. Il avait prononcé ces dernières phrases très rapidement, comme s'il les avait apprises par coeur la veille. Il était penché en avant, allumant un chandelier sur une petite table, un rideau de cheveux devant le visage. Il se redressa, et elles purent voir la lueur des bougies briller dans ses yeux de couleur violet. C'était assez amusant : deux yeux clairs lévitant dans les ténèbres.
Les invités purent distinguer tant bien que mal le mobilier de la maison. C'était une grande pièce, qui occupait, semblerait-il, presque l'ensemble du-rez de-chaussée de la maison. Elle constituait à la fois le salon, la salle à manger, et la cuisine, qu'on ne pouvait encore distinguer.
A droite de l'entrée se trouvait une porte où il était inscrit "WC", puis il y avait un escalier presque en face de la porte d'entrée, pour monter à l'étage.
A gauche et en face de l'entrée, en longeant l'escalier, se trouvent respectivement : le salon, composé de nombreuses étagères, et d'un canapé et d'un fauteuil, autour d'une table basse ; et la salle à manger, composée d'une table pour quatre personnes, et d'un meuble.
L'ensemble paraissait assez miteux et vieux. Mais ce qui surprit le plus c'était le désordre qui règnait dans la maison. Les meubles étaient pratiquement vides, tout était éparpillé sur le sol. On y trouvait toutes sortes de choses : des livres, des vêtements, des pièces d'on ne sait quoi, des sacs, des cartons à moitié ouverts, etc.

" Asseyez vous donc dans le fauteuil en face de vous. Ne faites pas attention au désordre, j'ai emménagé il y a peu, il reste du rangement à faire. Vous voulez boire quelque chose ? J'ai du thé ! "

Commentaires et aide pour améliorer le RPG :

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Petite Chose : correction du post :

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Lynias : Tu ne peux pas jouer mon personnage. L'assistante sociale est jouable par nous deux, mais moi, tu ne peux pas me jouer. Qui dit que j'allais rentrer ? Et que mes yeux allaient s'habituer à la lumière ? Même si c'est logique, normal, tu ne peux pas le dire. Tu n'es pas obligé d'éditer, penses-y juste la prochaine fois !

En fait, ton problème majeur, c'est que tu ne joues pas... tu écris. Pour toi, c'est un peu comme un livre, un roman, une nouvelle... Tu ne te mets pas dans la peau du personnage - et pas obliger d'écrire à la première personne pour ça. Réfléchis-y, essaye de t'impliquer plus... écris ce que pense le personnage, ce qu'il voit (qui n'est pas forcément vrai ! Chacun à sa vision des choses).

De plus, tu as un gros problème... en y réfléchissant un peu, il rejoint par mal ton premier. Tu romances trop. La vie n'est pas un compte de fée Skorm... désolé de te l'apprendre. Dans ta présentation, ton mec est décrit comme lâche, nul, triste, etc. Et dans ton jeu... Paf ! Quelque chose me souffle qu'il ressemble beaucoup à ton premier vampire - le père de Lynias sur Ragnarok (ou sur ton forum). Tu voix le genre ? Puissant et mystérieux... Ne mélange pas tes personnages ! Tu es trop... parfait. Sûr de toi aussi. Même pour un vampire. Essaye de corriger ça dans tes prochains postes.

Skorm :
OH MON DIEU !!! LES fautes !! C'est horrible... mais qu'est ce que j'deviens ! xD Merci Jade, faut que je me ressaisisses (un ptit job de correctrice, ça te tente ? tongue

)

En ce qui concerne, l'action de tes propres personnages Lyly, j'comptais t'en parler, puis t'as disparu d'msn, et j'ai complétement Zappé. tongue

Mais pour ce qui est de mon problème d'écrivain, t'as mis le doigt dans le mille ! xD
Ca m'embète bien d'ailleurs... C'est vrai que j'ai tendance à prendre possession de l'histoire pour la tourné à ma façon... Je n'arrive pas à me focaliser sur mon personnage. j'ai voulu faire en sorte qu'on découvre mon personnage depuis l'extérieur, que le mystère soit dévoilé petit à petit... Mais ce n'est pas c'la le RP. C'est plus fort que moi ! J'peux pas m'en empécher ! XD J'vais essayer de faire comme tu m'as dit : Ecrire à la première personne dans les prochains post... en tentant de rester en focalisation interne...

La porte s'ouvrit, l'assistante sociale entra avant moi, avec assurance. Une fois à l'intérieur, je n'eu même pas le temps de détailler la pièce, une voix raisonna quelque part à notre gauche. Un noeux se forma progressivement à l'intérieur de mon ventre, réduisant en un point mes différents intestins. J'étais raide comme une blanche.

Ce qui n'arrangea pas les choses, c'est l'obscurité dans l'ensemble - me semblait-il - de la maison. Les différentes bougies, remuées par le vent qui s'introduisait par la porte ouverte, créent des ombres sur les murs couverts d'un horrible papier peint marron. Je m'avançais de quelques pas, mes jambes étaient de coton. Mes bras avaient la chair de poule et des frissons parcouraient mon dos.

J'avais l'impression d'avoir pénétré dans l'antre d'un vieux sorcier maléfique, dans un film d'horreur. Une fois cette idée installée dans mon esprit, j'essayai de la chasser, trouvant des contre-arguments... mais non. Rien, si ce n'est que les vieux sorciers habitaient dans des manoirs hantés au milieu de forêts hantées et non dans des petites maisons - était-elle hantée ? je crûs avoir mis le doigt sur la réponse, mais je n'osais pas me l'avouer - au coeur de Forks. Je tournai les yeux vers une bougie qui venait de s'allumer. Je cru d'abord qu'elle s'était enflammée toute seule, puis aperçut le rideau de cheveux sombres placés au dessus. L'homme - mon père, sans doute permis - leva légèrement la tête, et je pus voir ses yeux. Enfin... ça devait être ses yeux, non ? Deux taches au milieu d'un visage d'une pâle inhumaine. D'un autre côté, je devais délirer... ils avaient une couleur violette. Ca devait être le reflet qu'avait la flamme sur ses iris... ce n'était pas normal. Malgré lui, mon coeur manqua un battement et l'idée que la théorie du vieux sorcier se justifiait me terrifia.

L'assistante sociale avait répondu poliment à la question (en acquiesçant sans réelle conviction). Je ne savais absolument pas quoi dire, cette ambiance de bougies me terrifiait, et je me demandais si un jour, je pourrais considérer cet endroit comme ma 'maison'. * Oh mon dieu ! Je vais habiter ici ! * pensais-je. Tout à coup, ce n'était plus comme si j'étais invitée chez quelques... j'étais chez moi. Cette idée me répugna.

Il parla encore, plus joyeusement me sembla-t-il. Je priais pour que mon père ne soit pas à l'image de sa demeure. J'espère qu'il disait vrai : ii y avait encore beaucoup de choses à faire. L'électricité n'était pas encore installée correctement, le rangement serait très vite fait - je remarquais une pile de libres entassés près de l'un des pieds d'une table.

" Oui, s'il-vous-plaît. Et toi, Jasmine... ? "

La voix de l'assistante sociale me sortir de ma rêverie. Tous deux me dévisageaient. Je n'avais aucune idée de quoi ils parlaient ! Qu'avait-il proposé déjà ?

" Oui... moi aussi. " Lançai-je rapidement.

Ce jour là, je ne savais plus très bien où j'en étais. A vrai dire, je crois que je n'ai jamais vraiment su. Voila trop longtemps que j'ai cessé de vivre, trop longtemps que je demeure dans ce sommeil latent.
Cela faisait bien une éternité, que je ne parlais plus à personne. Et je crois bien que j'avais quelque peu perdu la subtilité de la discussion. L'art de la rhétorique, si puissante et si loin maintenant...

De quoi avais-je l'air maintenant, devant ma soi-disant fille. Je m'étais pourtant préparé la veille, méditant pendant plusieurs heures sur ce que je pouvais bien lui dire. J'avais ces quelques phrases de présentation, et toutes ces formules de politesse dans la tête. Mais à quoi bon...
C'est d'un père qu'elle avait besoin...
* C'est fichu, je ne suis pas fait pour cela * Me disais-je silencieusement.

Après les avoir assises, ma fille et la femme qui l'accompagnait, dans le salon. Je leur préparai un thé dans un brouhaha infernal. Heureusement que la cuisine, n'était pas dans leur champ de vision. C'était un véritable désastre, pour parvenir à faire une chose aussi simple que "chauffer de l'eau". Il a fallu trouver une casserole en bonne état, des allumettes suffisamment sèches pour fonctionner, un service à thé, et le plus laborieux de tous, il a fallu trouver comment fonctionne cette gazinière vielle comme le monde...

Enfin, après quelques minutes, où je manquai de me faire ébouillanter. Je parvins dans le salon, un plateau à la main avec les boissons des demoiselles. Puis je déposai le tout sur la petite table de bois abimée devant elle, avec pour seule excuse :

« Je suis désolé, comme je le disais tout à l’heure, c’est vraiment le bazar… Je n’avais qu’un seul parfum, voulez-vous du sucre ? »

C’est alors qu’en les interrogeant du regard, je croisai celui de la jeune fille… C’était comme si mon pauvre cœur défunt se remettait à fonctionner. Elle ressemblait tellement à sa mère. Non, c’était plus que cela, c’était le portrait parfait d’elle à son âge. Je m’en rappelais parfaitement, j’avais encore l’image de celle que j’avais aimée dans la tête, et elle se trouvait là devant moi. Cependant il y avait quelque chose de différent dans ces yeux. Une lueur, d’un bleu profond. Un héritage qui ne venait pas de sa mère, mais bien de moi-même.
Tout cela me rappela bien des souvenirs de ma vie, tout ce que j’avais oublié, emportés dans ma mort. Le souvenir de ce que j’avais été m’apparut soudain. Je retrouvais mon humanité dans les yeux de ma fille…

« Tu lui ressembles tellement… Je suis vraiment désolé, pour ce qui est arrivé… Vraiment. » Lui dis-je, sans même avoir écouté leur réponse à ma question, qui d’ailleurs n’avait plus grande importance.
Les yeux brouillés par quelques larmes, je contemplais l’espoir…

Commantaires :

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Alors que mon

partit dans la cuisine, je soupirais. C'était bien, qu'il parte. J'étais soulagée.

Soulagée car je n'avais plus à essayer de faire bonne impression. C'était... malgré moi. Mon père, celui que je n'avais jamais rencontré, celui qui ne me connaissait pas... Je partais pour une nouvelle vie avec lui, dans cette ville à l'éternelle pluie. Je me devais d'avoir des bonnes bases. Ca n'allait pas être facile - c'est la première réflexion que je m'étais faite - mais j'allais surmonter ça. J'avais surmonté bien pire - la mort de ma mère en l'occurrence.

Je fus tirée de mes songes par un bruit dans la cuisine. Un bruit... c'était peu dire. On aurait dit un sifflet continu, sans interruption (la théaire qui chauffait lentement - sûrement vieille et rouillée) accompagnée d'une rafale de vent n'ayant rien à envier d'un ouragan (le gaz, sans doute). En temps normal, je me serais sûrement levée pour aller jeter un coup d'oeil, voir s'il avait besoin d'aide; mais l'idée même de me retrouver seul avec lui me pétrifia. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi intimident. Je m'imaginai brièvement, ayant hérité de ce trait; mais c'était absolument le contraire de moi et j'abandonnai l'idée bien vite.

Puis, il revint et distribua les tasses en s'excusant.

" Non... merci. " ajoutai-je prestement.

Du thé, j'en avais connu des infectes que l'on se force à boire sans faire de grimaces pour paraître polie. Il me tendit la tasse et, pour la première fois, nos regards s'arrêtèrent l'un sur l'autres. Ses yeux étaient profonds. Violets, plus bleu que rouge, ce dernier ton paraissait pâle, presque rosé. Nous nous regardions, il semblait chercher au plus profond de moi quelque chose qu'il avait longtemps perdu. Il cherchait avec obstination, c'en était presque douloureux. Je voulus couper le lien, mais ses iris portaient quelque chose de... mystérieux. Ils l'étaient plus que quelconque oeil que je n'ai jamais vu. Tenant à détacher légèrement mon regard, sentant la nausée approcher, j'agrandis mon angle de vue : ses yeux étaient embrumés. Chargés de... Dieu ! Etait-ce des larmes ? J'eu un mouvement de panique et je détournai le regard, baissa les yeux.

Il parla d'une voix cassée, même si elle sonnait comme une musique à mes oreilles. C'était... horrible. Que pensai-je ? Je me sentais soudain bien étrangère à toutes ces filles, à l'école, que j'entendais exposer les défauts respectifs de leurs parents. Toutes les jeunes de mon âge semble les détester... et moi je suis fascinée par mon père. Il me semblait effrayant, fort et protecteur, tout en ayant un opposant côté doux et pessimiste. Mes pensées s'embrouillaient. Oui, je sais ce qu'il voyait chez moi. J'ai vu maintes photos de ma mère à mon âge... ma tante Rose s'est même trompée un jour, en mettant une image représentant ma mère sur ma carte d'identité (ce qui n'impliqua que de légères conséquences sans importances, la ressemblance était flagrante !). Tout ça pour dire que... je n'imaginais que trop bien ce qu'il ressentait en ce moment. C'était comme quand je me regardais dans un miroir, des fois, je la voyais, un peu plus âgée - l'image que j'ai d'elle - avec des yeux bruns. J'hochai donc tristement la tête, sans relever mon regard de mes mains et ma tasse de thé.

Bien sûr, les deux paragraphes ci-dessus réunis ne comptent en faite que quelques dizaines de secondes d'action (mais une éternité d'émotions) et ce fut l'assistante sociale qui brisa notre silence. Elle avait reposé sa tasse après quelques gorgées polies, avant de reposer son thé sur la table - visiblement, elle n'aimait pas. La curiosité me donna l'envie de goûter à la boisson. Je m'attendais à un de ces liquide écoeurant quand, lorsque le liquide passa outre mes lèvres, un goût doux et épissé vint chatouiller ma langue. Ce n'était pas mauvais, bien que... après quelques gorgées, je devins absolument fan de ce thé (quel qu'en soit le contenu). C'était reposant. Ca me calmait, d'une manière ou d'une autre, et je portais une grande attention à ce que racontait l'accompagnatrice :

" Bon. Je vois que, vous vous êtes... rencontrés... je crois que je vais vous demander de visiter la maison. Faire un petit tour, me montrer globalement; que je puisse m'assurer que c'est un endroit favorable à Jasmine pour vivre. Donc... si nous commencions tout de suite, ce serait bien. "

Sa voix avait perdu un peu de son ton rassurant qu'elle m'avait adressé dans la voiture, une petite dizaine de minutes plus tôt. Malgré ça, je ne souhaitais pas qu'elle parte : je ne me sentais pas prête à être laissée en tête à tête avec mon père. Morgan Cray... Mr. Cray... Morgan...

? Mon coeur s'abandonna aux feux d'artifices pendant quelques secondes. Je me ressaisis rapidement. Non... Morgan était un bon équilibre entre le proche et le distant.

Je finis ma tasse d'une traite, le goût à la fois doux et fort du thé me chatouilla de nouveau l'intérieur de la bouche et me leva après l'assistante sociale. J'évitai toujours le regard de Morgan - je ne pouvais me résoudre à, de nouveau, l'appeler

, ça provoquait chez moi des frissons difficilement contrôlables. Ainsi, nous attendions le début de la visite guidée de mon nouveau

Malgré le fait que sa fille semble un peu déstabilisée et désorientée par les événements qui prenait place dans sa jeune vie, son père ne pouvait que cultiver de l’enthousiasme en la voyant. Qu’il était bon de revoir la fille qu’il pensait ne jamais avoir eu. Oh bien sure, Morgan était stressé lui aussi. On ne peut pas dire qu’il se sentait vraiment bien, mais tout était tellement mieux que la solitude qu’il avait endurée.

L’homme se leva à son tour, le visage à moitié dans l’ombre de ses cheveux, d’un air songeur il déclara :

« Vous ne perdez pas de temps. Bien… »

Son discours fut interrompu par une étrange chose qui lui grimpa à l’épaule. A vrai dire personne n’avait rien remarqué. Le mystérieux animal était arrivé furtivement de la cuisine, pour se faufiler derrière le canapé, y monter, puis bondir sur l’épaule de son maitre.
La curieuse bête, au pelage noir digne des ténèbres qui régnait dans la maison, et aux yeux jaunes plus perçant encore que ceux de son maitre, n’était autre que son chat. Un magnifique spécimen, se déplaçant avec la grâce et l’élégance renommée des félins. Du haut de son perchoir, il fléchit ses petites pattes, et bondit en direction des invités, atterrissant sur le fauteuil où s’était trouvée assise l’accompagnatrice de Jasmine.

« Haha ha ! N’ayez crainte ! Voici, Shy. Il est plutôt timide habituellement, mais il n’aime pas trop les étrangers. Il est très fidèle, je suis sure qu’il t’acceptera très vite. S’exclama Morgan d’un ton très amusé, en regardant sa fille. Tu tombes très bien Shy. »

L’animal jeta un regard sévère aux deux inconnus debout près de lui. Il grimpa un peu plus haut, sur le dossier du canapé, comme pour se mettre à leur hauteur. Puis se laissa tomber sur le sol, avec une grande maitrise de ses gestes, avant de se diriger vers l’escalier près de la porte d’entrée.

« Bien. Que diriez-vous de commencer par l’étage ? Il y fait bien jour, et je suis sur que tu as hâte de voir ta chambre. Dit-il en souriant à Jasmine.
Suivez donc Shy, il est très intelligent, il vous montrera le chemin, aussi simple soit-il. En attendant, je vais tacher de faire un peu plus de lumière par ici. À peine eu-t-il finit sa phrase, qu’il empoigna une bougie et se dirigea vers chandelier pour l’allumer. Faites comme chez vous. »

Morgan avait repris de l’assurance. Aussi enthousiaste que jamais, il espérait que sa fille se plairait ici. Comme jamais auparavant, il se sentait prêt à se battre.

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Commentaires et aide :

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Je n'ai rien contre les chats. J'ai toujours aimé les animaux. Quand j'étais petite, j'avais un lapin que je faisais courir dans le salon. Un gros lapin brun, avec les oreilles qui retombaient jusqu'au sol. Il était doux et câlin, il se laissait prendre sans broncher. Il aimait ça, je crois.

était un animal de compagnie idéal pour une petite fille de 6 ans. Je l'aimais bien plus que les chats évasifs, discrets et dormeurs de mes copines d'alors.

Je regardais le chat installé sur l'épaule de

. Il nous regardais comme si on était deux tâches sur une merveilleuse photo. Malgré son pauvre statut de petit félin arrogant, son regard jaune me donna des frissons. Pas commode, le chat. Il paraissait froid. Je me consolai en me disant qu'il se laisserait sûrement apprivoiser par des croquettes.

sauta des épaules de son maître, passa près de nous et continua sa route dans l'entrée.

nous conseilla de le suivre, qu'il nous montrerait le chemin. Suivre un chat pour une visite guidée de la maison ? Cette idée semblait être nouvelle pour l'assistante sociale. Elle l'acceptait en bronchant, visiblement mécontente de l'accueil offert par

. Moi-même, j'étais partagée. C'était l'humain le plus étrange que je n'ai jamais rencontré ! J'essayais de le nous trouver des ressemblances - sans le regarder ! Simplement avec l'image que j'avais de lui, dans ma tête, je vérifiai furtivement, de temps en temps. Mais rien, aucune ressemblance n'accrochait mon regard. Par contre, ils étaient attirés par presque tout chez lui, d'une telle façon qu'ils ne surent vite plus quoi regarder !

Vu qu'il s'était tourné vers un chandelier et que l'assistante sociale n'avait bougée, je pris l'avance en me tournant vers là où le chat avait disparut. Passé le coin du mur, je le vis, léchant sa patte pour ma frotter sur son front. Je me rapprochai, le plus amicalement possible (comment paraître amical pour un chat ? - je me contentai de ne pas venir trop vite) et tendit la main pour le caresser. Il leva la tête, me lança un regard que je devrai qualifier de 'poignardant' est monta les escaliers deux à deux. En soupirant, je me relevai et entrepris de le suivre. Je remarquai que l'assistante sociale se trouvai derrière moi.

Elle attendit d'être arrivée au premier étage pour parler :

" Comment le trouves-tu ? " demanda-t-elle.

Je fus prise de surprise.

" Je... " bredouillai-je. " Il est... particulier. "

Je regardai par-dessus mon épaule pour voir comment elle réagissait. Elle m'encouragea du regard, donc, je continuai :

" Je ne sais pas ce que c'est, un père. Je crois qu'il n'est pas le 'papa modèle' que vous avez peut-être l'habitude de rencontrer... mais... je ne sais pas quoi penser. "

" Je le trouve plus que particulier. Je n'ai pas encore vu toute la maison, mais ce n'est pas un endroit chaleureux, si tu vois ce que je veux dire. Je te rappelle que j'ai le droit de venir te rechercher si tu as le moindre soucis, je comprendrais. Mais tu te dois de rester ici un petit temps si je considère l'endroit comme acceptable. Veux-tu ? "

Je restais silencieuse un moment, fit signe à la femme que je réfléchissais. Le chat miaula est je me retournai. Il se trouvait devant une porte entrouverte. Je marchais jusqu'à là-bas, curieuse. Il y avait de quoi, non ? Morgan (qui se trouvait être mon père) était un homme étrange qui visiblement vivait à la lueur des bougies dans une petite ville perdue dans la Péninsule Olympique. Son caractère me faisait vaguement penser à un compte damné ou un vieux sorcier exilé dans une histoire fantastique. Où était la fortune ? La cave secrète ? Il devait avoir un truc, quelque chose d'unique.

Je fus déçue de ma chambre. C'était une pièce normale, une chambre d'ado de mon âge, à la seule différence que le lit n'était pas fait (les draps étaient pliés près des coussins et de la couette) et que l'armoire était vide. Le plafond était en pente, mais avait été transformé à un endroit pour y mettre une fenêtre en dessous de laquelle se trouvais un bureau. Derrière la porte, une armoire (vide comme souligné plus haut) aux battants grands ouverts. Le lit était long mais pas très large. Ce n'était pas un grand problème, je savais que je ne bougeais pas beaucoup durant la nuit. Dans le dernier coin de la cambre, à droite du bureau, il y avait une autre armoire, pour tout ce qui est papeterie, devinai-je. J'entrai, regarda autour de moi, touchai certaines choses, et observai attentivement d'autres. Je me rendis compte que la chambre était grande par rapport au reste de la maison. Avait-il donné la sienne ? Cette idée me répugna : je ne voulais pas prendre trop de place, qu'il s'oublie pour moi. La fenêtre était ouverte, mais, malgré ça, ça sentait un peu le renfermé. J'avais l'impression que la pièce avait été abandonnée pendant très longtemps.

" Je crois que je vais essayer. " dis-je finalement.

" Bien. " approuva l'assistante sociale, visiblement surprise de ma décision.

D'un signe de tête, elle m'invita à aller voir le reste de l'étage. Le chat du comprendre le mouvement car il reprit le devant du cortège. * Surprenant... * Ce chat était étonnamment intelligent. Je regrettais mon lapin stupide et doux. Ainsi, je découvris qu'il y avait trois pièces à l'étage. Une salle de bain (avec, à l'intérieur : une douche, un lavabo, des toilettes, une commode avec des essuies et d'autres choses typiques et, à ma grande surprise, un bain - j'en fus tellement heureuse que je m'empêchais qu'à grande peines d'aller voir s'il y avait de l'eau !), et deux chambres. La chambre de Morgan était, comme je l'avais redouté, bien plus petite que la mienne. Seul une armoire à vêtements, un lit et une table de nuit. Tout était tellement bien rangé qu'on se demanda toutes les deux (sans en parler dumoins) s'il avait réellement dormi dedans. Nous sortîmes finalement, en silence, et descendîmes les escaliers, guidées par

.

Une fois en bas des escaliers, toutes les deux, nous fûmes surprises par l'atmosphère régnant. En effet, Morgan avait taché de faire un peu plus 'jour' au rez-de-chaussé. Le double des bougies étaient allumées, la lumière avait nettement augmenté. Malgré tout, elle restait basse par rapport aux salons normaux. Les bougies n'éclairaient que faiblement. Mais on y voyait beaucoup mieux, ce qui me rassura. Je pus discerner les nombreuses étagères de livres, et une pièce qui ressemblait à une salle à manger.

Morgan profita du temps que les demoiselles passèrent à l'étage, pour mettre de l'ordre dans la salle; puis dans la cuisine, dans un état lamentable.

C'était une petite pièce séparée de la salle à manger par un demi-mur, comme si l'on en avait enlevé la porte; sauf qu'il n'y en avait même pas les fondations. La cuisine était assez vielle, un peu comme toute la maison. Morgan avait une gazinière bien sure, grise et crasseuse, qui n'avait même pas un cinquième des fonctions des machines modernes. Pour le peu qu'il s'en servait...
La cuisine, comme le reste de la maison portait cette horrible tapisserie marron, parfois nuancée par quelques pigments couleur de braise. Il y avait au dessus de l'évier, un carrelage blanc tacheté de beige par endroit; impossible de savoir si c'était sa couleur d'origine, ou si elle était due à l'accumulation de la saleté. À coté une fenêtre portait des rideaux semblables à ceux de la salle d'à coté, sauf qu'au lieu de tomber sur le sol, ils retombent sur le meuble au dessous de la fenêtre, plongeant la pièce dans la même obscurité que tout le rez-de-chaussée.
Morgan s'empressa de ranger toute la vaisselle qu'il avait dépoussiérée la veille. Depuis le temps qu'elle n'avait pas servit. Il la distribua dans tous les tiroirs, de façon chaotique, à partir du moment où rentrait.
Quant il eut terminé, il retourna dans l’entré, sortit une demi-douzaine de chandelier, et les disposa un peu partout au rez-de-chaussée, avant de les allumer, proposant à ses invités une atmosphère quelque peu meilleur.

Ceux-ci arrivèrent peu de temps après, en suivant sagement son mystérieux chat. La salle semblait plus grande, avec la lumière. Elles virent se dessiner des objets qu’elles ne purent distinguer la première fois. Elles se rendirent compte alors de l’ampleur du désordre qui régnait vraiment dans le salon, dans les étagères et les meubles. Morgan leur fit visiter la cuisine, puis leur présenta brièvement les toilettes, avant de les ramener dans le salon, à l’entrée.

« Alors qu’en dites-vous ? Dis-moi, tu aimes ta chambre ? Je sais, ce n’est pas parfait, mais peut être pourrions-nous l’améliorer, hm… S’exclama-t-il à l’adresse de sa fille.»

Il ne jeta qu'un bref coup d’œil à l’assistante sociale qui fixait une petite porte, non loin de l’escalier. Elle détourna son regard et le plongea dans les yeux de l’homme.

« Pourriez-vous me dire où mène cette porte ? »

Aïe… Morgan perdit son assurance, l’expression de son visage trahit sa crainte. Il cachait quelque chose derrière cette porte. Encore un mystère, un secret, qu’il n’était pas encore prêt à dévoiler.

« Rien d’intéressant… C’est la cave… Elle n’est plus entretenue depuis longtemps… Elle est infestée de rats ! »

« J’aimerais tout de même y jeter un œil. »

Cela ne lui plaisait guère ; il était hors de question qu’il lui montre quoique ce soit. Cette bonne femme de l’administration commençait à lui taper sur les nerfs. Il ne se laissera pas faire comme c’la ! Son corps se raidit, son visage s’assombrit sous ses cheveux, les sourcils froncés, les yeux perçant l’obscurité, il parla d’une voix froide, d’un ton grave, qui ne permettait aucune contestation.

« Il n’est pas nécessaire que vous passiez par là, vous avez fait beaucoup aujourd’hui, vous êtes fatigués, vous allez pouvoir partir en paix, Jasmine se portera très bien dans cette maison. »

S’en suivit une courte période, d’un profond silence, qui sembla durer une éternité. L’assistante sociale était figée, comme si les paroles du mystérieux homme continuaient à transcender son âme. Puis elle réagit enfin :

« Euh… Vous devais avoir raison. Malgré l’étrangeté des lieux, je pense que tout ira bien. N’est-ce pas Jasmine ? »

Commentaires et aide pour.. blablabla tu connais la maison :

Spoiler:

Je ne remarquai même pas la porte. Mes yeux étaient rivés sur

, à mon insu. J'avais pourtant tout fait pour l'éviter du regard, mais il attirait mon attention comme un aimant attire le métal. Il était tellement... beau ? J'hoquetais. *

* me rassurai-je. Et puis... il n'y a pas de mal à trouver quelqu'un beau. Et puis il n'était pas beau, il était

C'est vrai ! Quel autre mot pour décrire son physique incroyable ? Sa peau marmoréenne, tirée sur son visage tiré et maigre. Il paraissait fort et... Grâce à un ultime effort, je déccrochai mon regard de Morgan, revenant à la réalité.

« ... cave... Elle n’est plus entretenue depuis longtemps… Elle est infestée de rats ! »

Des rats ? C'est quoi cette histoire ? En vérité, en y repensant un peu... ça n'aurait pas du m'étonner de cet endroit.

« J’aimerais tout de même y jeter un œil. »

En suivant le regard de l'assistante sociale, je compris qu'ils parlaient de la porte près de l'escalier. C'est vrai que, à la regarder comme ça, c'était tentant d'aller y jeter un coup d'oeil. Voyant que la femme en détournait le regard, j'en fis de même. Mais le spectacle qui m'attendait en reposant mes yeux (malgré moi...) sur Morgan me coupa le souffle. Il s'était assombris, enfin, il semblait soudain s'être débarrassé du stress' dont il avait fait preuve dès le début de la visite. Il semblait plus grand, plus fort encore et sa voix tranchait. Pourtant, rien n'avais changé. Rien. Il était le même qu'il y a quelques secondes. Son changement d'aspect était incroyable.

« Il n’est pas nécessaire que vous passiez par là, vous avez fait beaucoup aujourd’hui, vous êtes fatigués, vous allez pouvoir partir en paix, Jasmine se portera très bien dans cette maison. »

Je demeurai immobile et silencieuse, les yeux écarquillés. Ai-je déjà dit qu'extérieurement, il était simplement parfait ? Ai-je déjà dit qu'il avait d'incroyables yeux noir profonds ? Euh... Quoi ? Noirs ? Ils n'étaient pas violets avant ? J'interrompis mes pensées, quelques secondes, le temps de me reprendre. * J'ai sûrement rêvé la première fois... des yeux violets, ça n'existe pas. Non, ses yeux sont noir. Noir, je les vois, ils sont là ! * compris-je. Le silence était pesant, mais je n'osais rien dire. L'assistante sociale finit par s'incliner :

« Euh… Vous devais avoir raison. Malgré l’étrangeté des lieux, je pense que tout ira bien. N’est-ce pas Jasmine ? »

Euh... C'est à moi qu'on parlait ? Je devins rouge comme une tomate.

" Oui... oui oui ! " répétai-je avec plus en plus de conviction.

Je ne me croyais pas moi-même, mais j'espérais que ça suffirai. Répondant à mes souhaits, l'assistante sociale hocha la tête.

" Très bien. Je vais... vous laisser alors. J'espère que tu vas te plaire ici, Jasmine ! N'oublie pas ce que je t'ai dis à l'extérieur. Sur ce... "

Elle nous salua d'un signe de tête et se dirigea vers la porte d'entrée. C'est à ce moment précis, pendant qu'elle s'éloignait, que je me suis rendue compte d'une chose capitale : si elle partait, je serai seule avec Morgan. Je n'en étais pas sûre, mais je cru me rappeler que cette pensée m'avais déjà effrayée au part avant. Cette fois, c'était mille fois pire. C'était

. Je n'osai bouger, et nous entendîmes tout deux (je parle, bien sûr, de Morgan et moi) le porte se refermer derrière une assistante sociale visiblement pressée de quitter ces lieux étranger. J'eus le réflexe de me demander si elle me plaignait, mais j'oubliai vite cette possibilité.

Un silence lourd s'installa dans le salon, pendant lequel nous nous observions mutuellement... Enfin, de mon côté, j'eus vite fait de trouver des choses qui méritaient d'être vues en dehors de Morgan. Je n'osai plus vraiment laisser mes yeux se balader librement : ils revenaient toujours sur lui. Chose à éviter. Après quelques longues minutes, Morgan dit quelque chose :

" Bon... "

Puis, plus rien : encore quelques minutes de silence. C'était tellement lourd et insupportable que j'eus envie de rire, mais malgré les fréquents sourires obligés, aucune émotion sauf le "pas être dans son assiette". Je crois qu'il était plus que temps qu'il se passe quelque chose.

" Je crois que je vais aller m'installer en haut. " dis-je.

Quelques secondes de réflexions.

" C'est une bonne idée. " répondit-il.

Il semblait, autant que moi, être soulagé que ça se termines. Comment ça aurait pu se passer autrement ? Je n'en sais rien. Je ne savais pas trop comment partir, alors je ne fis que me retourner et prendre mes affaires, sans plus de cérémonie. Je montai les escaliers d'un pas mal assuré, et m'enfermai dans ma chambre. Je n'avais pas le courage de tout ranger maintenant, j'abandonnai donc mon petit b*rdèle et sortit mon ordinateur portable. Je le regardais avec envie. Nostalgie. Ma mère me l'avait offert, un peu plus d'une semaine avant cette date. J'imagine qu'il n'y avait même pas de connexion à internet dans cet endroit perdu. Et, après avoir allumé l'engin, mes pensées furent confirmées. Je soupirai en chipotais quelque part dans mes dossiers. Je tombai (par hasard ou par instinct) sur un texte que j'avais écrit quand j'étais à l'orphelinat. Je relus le premier paragraphe puis fondit en larmes.

The super fin (dramatique, j'avoue) du sujet.