Peur de la foule, hein ? [PV. Onéa]

Vendredi matin. Le marché. Les commerçants sont installés ci et là, sans logique apparente, et les paysans marchent, enfin se marchent dessus, tout en n'avançant que de quelques malheureux centimètres chaque minute. Il faut dire que les gens se tiennent chaud les uns les autres, c'est plutôt utile. Il fait sec, mais un vent sans pitié balaye la place, il fait plus que froid. Le soleil s'est levé depuis deux heures déjà, et les lèves-tôt qui auraient voulu venir avant tout le monde sont enfermés dans une nuée d'autres.

Colynn, qui n'avait pas vraiment besoin de quoi que ce soit et qui se retrouvait au milieu de la foule à cause d'un malentendu avec un vieil homme, ne se faisait pas de bourbon : elle avait encore deux heures avant de devoir aller travailler. Recouverte d'une épaisse couverture en lin, elle envie les peaux d'un commerçant bruyant. Tellement chaud... elle n'avait pas les moyens. Elle détourna le regard et serra la couverture autour de ses épaules en frissonnant. Ses oreilles, son nez et ses joues étaient rougies par le froid. Elle claquait des dents. * Je suis dans la classe moyenne d'Alberta. Il y a des gens qui n'ont même pas cette petite couverture de lin au dessus de leurs vêtements. * se dit-elle. C'était ce genre de pensées qui la réconfortait, et d'un autre côté, elle avait pitié des pauvres qui mandaient dans la rue. Mais elle n'avais rien à leur offrir... rien.

Quelqu'un devant elle réussit à se retirer, recula un peu. Elle s'empressa de prendre sa place. Près du vendeur de peaux. Elle jura intérieurement... comment résister à l'envie d'en chiper une ? Il en avait tellement, des dizaines ! Il ne le remarquerait pas... Elle détourna le regard. Que lui arrivait-elle ? Elle pensa que si elle arrivait au port avant tout le monde, elle pourrait s'installer près du feu de cheminée...

Mais son regard fut attiré par quelqu'un dans la foule. Quelqu'un qui ne semblait pas être dans son élément...

Onéa détestait par dessus tout la foule mais elle avait été obligé de passer par la place du marché pour s'acheter des couvertures. La nuit, elle avait pensé mourir de froid et n'avait pas réussi à fermer l'oeil. Elle s'était levé tôt pour ne pas être pris dans une foule. Malheureusement pour elle des cinquantaines de personnes avaient eu la même idée.
Elle essayait de ne pas paniquer mais elle savait que c'était une cause perdue. Elle n'y tint plus: elle céda à la panique!

Elle commença d'abord à agiter les bras pour éloigner les gens mais ça ne marcha pas. Elle commença à crier de plus en plus fort mais ça ne marchait toujours pas! Sa respiration s'accélerai de plus en plus, elle commença à se ronger les ongles (tic qu'elle avait perdue depuis longtemps),elle commençait à taper du pied. Elle ne marchait plus. Une personne qui venait dans le sens inverse la bouscula. Il se retourna pour lui présenter ses excuses mais elle s'enfuiait en courant aprés avoir hurlé.

Elle courait le plus vite possible bousculait tout sur son passage qui l'empêcherait de sortir de cet enfer. Elle regardait par dessus son épaule et cru apercevoir des personnes qui la suivaient. Etait-ce vraiment vrai ou était-ce son imagination qui travaillait ? Elle pris le risque de regardé encore derriére elle :il n'y avait personne. Elle poussa un soupir de soulagement mais elle accéléra comme même. Elle fonça dans une fille et elles tombèrent toutes les deux sur un étalage de peaux.

Commentaires et aides pour améliorer le RPG :

Spoiler:

Colynn s'était donc approchée du marchand de peaux. La foule légèrement sur les nerfs dégageait un minimum de chaleur proprement dite, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir froid.

A une dizaine de mètres de l'endroit où elle se trouvait, une folle attirait l'attention de tout le monde. Elle avait des réactions plutôt imprévues et semblait être absolument perdue et effrayée. Colynn l'observa un instant, puis s'en désintéressa, comme le faisait le reste de la foule. Des cris la prévinrent malgré tout qu'elle ne se calmait pas. Des gens se bousculaient, râlaient, juraient et

s'approchait. Qu'était-ce ? Colynn tourna la tête, juste à temps pour voir la chose arriver sur elle.

Quelques secondes plus tard, elle était allongée sur plusieurs couches de couvertures, de peaux et de tapis. Agréable, oui, oui, mais il y avait quelqu'un sur elle.

" Attention ! " cria quelqu'un.

C'était un homme, plutôt vieux, qui prévenait bien en retard. La foule rit de sa maladresse puis des jurons du marchands de peaux. Colynn roula sur le côté pour se dégager de la fille (et oui, c'était une fille !) Plus exactement

fille qui avait tellement attiré l'attention peu avant l'action. Elle avait des étonnants cheveux violets et paraissait effrayée. Les rires de la foule s'étaient de nouveau tournée vers les deux filles sur le sol.

Colynn s'était déjà levée, et elle regardait les yeux craintifs de la jeune semeuse de troubles. La jeune fille, d'abord énervée, fut prise de pitié pour l'autre et oublia les rires derrière elle.

" Viens, " dit-elle : " je vais t'aider. "

Sur ce, elle marcha sur les peaux (sans pitié pour le marchand), en emmena discrètement une en faisant mine de l'avoir perdue en tombant et emmena la fille à l'écart. Cette fois, les gens s'écartaient devant eux, de peur d'être attaqués par l'agressive.

Spoiler:

Onéa ne savait pas ce qu'elle alait dire à la fille qu'elle avait littéralement écrasée comme elle ne trouvait rien, elle resta là. La fille, elle, bougea et se releva. Elle voulut faire de même, mais elle entendit les rires de la foule et elle se rendit compte qu'elle s'était rendue ridicule. La fille du le remarquer car elle lui dit : Viens, je vais t'aider.

Onéa ne le se fit pas dire deux fois et la suivit directement. Le marchand de peau hurlait de rage, elle lui lança un regard désolé et continua à marcher derrière la fille. La foule s'écartait sur leur passage et lançait des plaisanteries qu'elle essayait de ne pas écouter pour se facilité la tâche, elle baisa les yeux et regarda ses pieds.

Elles sortirent enfin de la place du marché car la foule se ressera. La honte de sa première crise d'angoisse lui permit de surmonter son nouvel élan de peur. Pour ne pas perdre son guide, elle leva les yeux. Elle avait les cheveux blond et s'était enroulée dans une peau et une épaisse couverture en lin. La foule commençait à se rendre moins dense enfin assez pour qu'Onéa soit plus ou moins détendu. Mais, la fille continuait de marcher et de l'entrainer dans les rues d'Alberta.

Elles parcouraient depuis longtemps les rues d'Alberta et s'étaient éloignées de l'agitation du marché mais la fille continua encore à avancer . Onéa voulut interpeller la fille qui lui servait de guide mais elle l'ignora complétment ou ne l'entendit pas. Alors, elle courrut pour lui bloquer le passage et dit : Merci, pour tout à l'heure. Je m'appelle Onéa, et toi ?

Commentaires et aide pour améliorer le RPG :

Spoiler:

Colynn avançait d'un pas rapide en évitant le regard d'autres. Parfois, elle reconnaissait la voix d'une connaissance elle essayait alors de se faire disparaître, en vain, bien sûr. Sur le coup, elle n'avait pas réfléchit. Pas ou très peu. Tout ce qu'elle a vu, ce sont les yeux de la jeune fille terrifiée, tout ce qu'elle a pensé, c'est qu'elle devait l'aider. Maintenant, l'intéressée se trouvait derrière elle, Colynn la tirait par la main. Sous le rires des citadins, elle commençait à regretter son choix. Pourquoi ne s'était-elle pas levée et fondu dans la foule de gens ? Pourquoi n'avait-elle pas simplement abandonné la fille à son sort ? C'était de

faute si elles avaient été ridiculisées toutes les deux ! ... Mais Colynn savait que c'était sa propre faute si maintenant, elle se trouvait dans cette situation délicate.

jura Colynn.Elle ne savait même pas ce qui effrayait la fille. Pourquoi était-elle dans cet état de panique, tout à l'heure ? Peut-être était-ce une malade ou pire... Colynn lâcha la main de l'intéressée en se maudissant d'avoir été aussi altruiste. Pour oublier ses suppositions maladroites, la jeune fille réfléchit à un endroit où emmener la folle.

Soudain, Colynn s'engagea dans une rue sur la gauche. Une égoïste pensée de réputation auprès des autres citadins lui avait soufflé qu'il serait plus sage de ne pas être vue auprès de l'autre. Colynn allait tourner de nouveau lorsque, sans qu'elle n'ai entendu aucun des appels de la folle, cette dernière apparut devant elle. Jusqu'à là plongée dans ses pensées, Colynn vit le visage du barrage comme si elle ne l'avait jamais vu. Redécouvrait ses étranges yeux violets et les cheveux assortis. Avait-elle oublié l'apparence physique de la fille nommée Onéa ? Comment avait-elle put ? Mais oui, oui sûrement, car maintenant qu'elle l'avait devant ses pauvres yeux innocents, elle demeura bouche bée, les yeux écarquillés.

Elle ne paraissait ni folle ni possédée. Ni même malade à vrai dire. Onéa était une jeune fille normale, sa peau était légèrement roussie par le froid, comme celle de Colynn. Elle paraissait en pleine forme. Mieux que Colynn peut-être... Justement, cette dernière finit par se ressaisir et répondit :

" Je suis Colynn. Suit-moi... on est presque arrivées. "

En effet, juste après le tournant, il y avait un grand mur, puis des arbres. La porte nord de la ville. Elle menait à la foret. Colynn ne sortit malgré tout pas de la citée. Elle avança de quelques pas et s'accroupis contre le mur de pierre blanches, du côté verdoyant. C'était désert. Les voyageurs venaient par bateau ou, exceptionnellement, par la porte ouest. L'entrée nord était en quelque sorte un peu abandonnée, elle ne servait qu'aux rares citadins désirant s'exiler quelques heures entre les arbres.

" Alors ? Quel est ton secret ? " demanda-t-elle en levant les yeux vers sa nouvelle rencontre.

*Mon secret, mais quel secret ?*
Onéa s'interrogeait sur ce que voulait dire Colynn. Elle ne comprenait pas! Elle cherchait despérement ce que pourrait être son secret. Qu'allait-elle lui dire? Changer de sujet, dire n'importe quoi ?
Pour gagner du temps, elle s'assit à coté de la jeune fille trés lentement. Elle regarda tout autour d'elle. Elle cherchait quelque chose qui aurait pu attirer l'attention de la jeune fille blonde. Mais, il n'y avait rien, absolument rien!

*Que voulait savoir Colynn...mais bien sur! Son attitude du matin.* Contente d'avoir trouvé une réponse à cette question. Et, elle répondit enfin: J'ai une peur atroce de la foule, je ne m'attendais pas à touver autant de monde si tôt le matin sur la place du marché.Elle était heureuse mais figorifié. Le sol et le mur étaient froids. Elle commençait à avoir la chair de poule et serait dans quelques minutes un vrai glaçon. Comme, elle n'aimait pas le silence qui s'éait installé et qu'elle devait s'occuper pour ne plus penser au froid. Elle dit :Et toi pourquoi m'as tu aidé.

Spoiler:

Peur de la foule ? Peur de la foule ? Une foule ne fait peur à personne. La foule, ça bouge, ça écrase, ça rigole, ça boit et ça vomit... mais ça n'a rien d'effrayant. Colynn se dit que si elle était seule dans une foule de nobles et de bourgeois, elle serait sûrement un peu sur les nerfs et soucieuse de sa moindre expiration, mais une foule de villageois sur la place du marché d'Alberta n'avait rien d'effrayant.

Bon, la fille ne comprenait pas, mais acquiesça le coup - sûrement pour avoir l'air instruite, ou simplement compatissante. Si ce que Onéa lui disait était vrai, sa vie ne devait pas être facile tous les jours. Elle passait sûrement une bonne partie de son temps à calculer les heures d'activités et les grandes célébrations pour les éviter. Elle ne pouvait pas juste se détendre avec d'autres gens - quoique Colynn n'était pas mieux : elle avait besoin de solitude, de sable et du bruit des vagues s'écrasant sur la plage pour se détendre jusqu'au dernier nerfs.

Accomplissant son plus lourd soucis du moment, la question lui fut retournée. Chouette... qu'allait-elle répondre ? Colynn soupira et feinta perdre son regard entre les branchages pendant un moment. En réalité, elle réfléchissait à en faire fondre son cerveau. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pour ses beaux yeux ? De nombreuses fois, la question lui avait été posée, car de nombreuses fois, elle avait agis par instinct, sans plus de réflexions. Cette stratégie ne lui avait que rarement causé de réels soucis, elle décida alors de continuer à l'utiliser : elle se trouverait une raison en cours de route.

" Je... ne t'ai pas vu arriver sur moi. Pour moi, tu t'es fait remarquée au moment où je me suis retrouvée étalée au milieu des fourrures. Je n'ai agis que par instinct, des réflexes. J'ai pris le temps de me remettre les idées en place durant le chemin jusqu'ici. Désolé si j'ai pu te paraître un peu asociale. "

Demi vérité.... ce n'était pas entièrement mensonger.