Conséquences... [Solo] [fini]

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Voilà deux jours que Alexandre Midgen n'était plus. La culpabilité que j'aurais ressenti une année plus tôt, avait disparu cette fois, dans mon esprit, ce n'était qu'une petite passade, une impulsivité qui disparaîtrait dans quelques jours, le temps que mon organisme ait de nouveau soif. Une petite voix me soufflait que ce ne serait pas si facile et qu'une fois de plus, je m'étais laissée emportée, que je recommencerais comme il y avais un peu moins de deux ans. Au fond de moi, je savais que c'était cette voix qui avait raison; l'envie se faisait déjà ressentir, mes yeux que j'imaginais foncer lorsque je frôlais un humain, ce goût de fer dans ma bouche, je recommençais à retenir ma respiration... Si j'avais pu, j'aurais peut-être pleuré, je m'étais fait tant de mal pendant près d'une année pour tout arrêter, sous la surveillance de mes parents, avec la bienveillance de mes frères et soeurs qui n'avaient pas émis un son lorsque j'avais tout avoué et qui ne m'en avait jamais voulu. Je venais de tout réduire à néant à cause d'un simple humain qui avait une bonne odeur! Un simple humain! Une vague de rage me submergea et je me permis un mouvement de colère sur un arbre devant moi, les feuilles de celui-ci tremblèrent sous le choc mais peu m'importais. Deux jours étaient bien assez. Ma famille allait bientôt, ou était déjà, au courant de la mort d'Alexandre. Les bonheurs de la vie dans une petite ville comptant très peu d'habitants qui, bien sûr, se connaissaient tous. Un endroit tout à fait convenable avait dit mon père; ouais, c'est ça, bien sûr...

Ce qu'il me fallait, c'était un endroit calme et loin des humains pendant... Une petite décennie ? Plus peut-être ? Oui, j'avais besoin d'être loin d'eux, de ce pêcher, sans ma famille s'il le fallait. Mais pour faire cela, il fallait une fois de plus tout dire aux parents et je ne le pouvais pas; déjà parce que je ne ressentais aucune pitié pour ce garçon, après tout, c'était lui qui me collait, non ? Ni aucuns remords, ce que verraient mes frères et soeurs et les mettraient en colère. Cette fois. Je poussai un long soupir à fendre l'âme, je ne pourrais m'attarder longtemps dans la forêt où ce retard paraîtrait suspect à leurs yeux, si déjà ils étaient au courant, déjà que je n'étais pas partie en voiture avec eux, sans même leur dire et qu'ils avaient sûrement attendu un petit quart d'heure... ! Avec un nouveau soupir, je pressai le pas sans pour autant aller à une vitesse anormale. Passant à proximité d'un humain dont je sentis l'odeur avec délice, je repartis dans la forêt. Chasser un petit truc, ce serait bien même si je n'avais pas spécialement soif, un regard bien doré avec une pointe de bordeaux passerait sûrement mieux. Il pourrait très bien croire que ce bordeaux datait d'encore avant, ce n'était pas complètement faux! Je me rabattis sur un petit lapin passant par là. Le sang était si fade, si mauvais par rapport à celui d'Alexandre!

Je lâchai le lapin et repartis vers la maison, tête baissée, préférant ne pas regarder tout ces délicieux humains. Ah! Si ce Loup-Garou savait ça! D'abord elle voudrait me faire la peau - Enfin un peu plus - mais elle se ficherait de moi, oh j'imaginais déjà! Un vampire qui se force à ne pas boire de sang humain, hilarant vraiment, je rigolais moi-même. Je me faisais presque pitié, ma mère avait commis une erreur en me transformant, je devenais ce qu'elle avait en horrur, un vampire sans sentiments qui ne faisait que tuer de pauvres gens innoçents. Je secouai la tête; non, je n'étais pas ainsi, ce n'était qu'une erreur, la dernière, que je ne referais plus jamais. La seule qui aurait encore pu me tenter était Jasmine Woods, mais elle ne m'approchait pas. Je ne donnerais pas cher de sa peau et de la mienne aussi d'ailleurs... Je mis mon sac sur mon épaule et pris un air tout à fait naturel; je n'avais pas perdu toutes ces mauvaises habitudes d'entan - Bon, d'accord, un an, ce n'était pas tant que ça mais bon, ça passe vite... - et j'avais appris, avec l'expérience, à mentir parfaitement. Il était fort possible que ma famille, par expérience eux aussi, comprennent mon jeu, mais il fallait que je tente le coup, parce qu'ils ne me pardonneraient pas cette fois. Je pris une grande respiration et tournai la poignée, entrant dans cette maison que je n'aurais jamais voulu connaître en ce jour...

" Anélia ! Justement on parlait de toi ! Il y a eu un... Incident il y a deux jours "

Silence de ma part, feignant d'attendre le reste de la phrase. Je fermai la porte d'entrée doucement et déposai mon sac ainsi que mon manteau dans l'entrée. Faire semblant de penser que c'était un incident de bas étages, comme il en était dans les petites villes comme Forks ou rien ne se passait. Sauf des vampires et des Loups-Garous qui venaient y habiter! Une ombre de sourire passa sur mon visage en pensant à cette ironie, ces auvres humains renvendiquaient toujours qu'on ne pouvait pas être en sécurité aux Etats-Unis, ou même où que ce soit d'autre, par là, ils imaginaient vols, meutres et tant d'autres, mais il y avait bien des choses qu'ils ne savaient pas... Pauvres petits. Trève de plaisenteries, je devais me concentrer sur mon père qui venait juste de prononcer cette phrase et qui n'avait pas l'air de vouloir continuer. Habituel. J'allai vers le salon pour voir que tout le monde m'y attendait, je retins une grimace de justesse, je n'avais encore aucune idée de la manière dont j'allais procéder pour me sortir de là. Décidément, j'haïerais Midgen même dans sa tombe!

" Et... ? "

Je les regardai d'un air surpris, histoire de leur faire croire que je ne comprenais pas. Bien sûr, ce n'aurait pas été aussi facile, ils me regardèrent avec cet air " Mais bien sûr, et moi je suis la reine d'Angleterre! " Ma mère, - Il y en avait quand même une un peu plus naïve que les autres dans la famille merci! - continua sur la lancée de mon père qui me regardait comme un Croque-Mort, impassible, froid, et si sa poitrine ne se soulevait pas et encore seulement pas réflexes, on aurait pu le croire mort. L'ironie de la situation étant que nous étions tous morts, mais passons.

" Le garçon avec qui tu as été en retenue d'après Natacha. Il a été tué. Et toujours d'après Natacha il sentait... Très bon. "

Deux secondes. Trois. Quatre. Cinq. Je savais ce qu'il fallait ce que je fasse, tout du moins, je savais quelle était la seule chose qui les convaincrait, ou qui marcherait le mieux. Je sortis en trombe du salon, pris mon sac que je remis sur mon épaule et m'avançai méchamment vers Natacha. Je ne feignais pas ma colère, un rage surhumaine m'avait envahie quand ma mère, Elys, avait prononcé le nom de ma soeur. Je n'arrivais pas à croire qu'elle avait essayé de me vendre auprès de la famille, non, mais y en a franchement, ils sont sans gêne! Bon d'accord, j'avais vraiment tué cet humain, mais je parlais bien du fait que Natacha m'ait dénoncé, pas de celui si elle avait dit la vérité ou non.

" Je te jure, tu es vraiment une... Une hypocrite! Comment tu peux dire à toue la famille, ou du moins le sous-entendre, que c'est moi qui ait tué Midgen ! "

Je partis à une vitesse démesurée vers la porte menant au hall d'entrée, de toute façon, pas d'humains ici, je faisais ce que je voulais; puis me retournai brusquement en les regardant tous.

" Et vous! Vous... Vous la croyez! Je sais que ce qui s'est passé l'année dernière ne plaide pas en ma faveur; mais je vous ai promis de ne plus le faire, alors je ne comprends pas pourquoi vous ne me faites pas confiance ! "

Je montai dans ma chambre, faisant plus de bruits qu'à l'accoutumée, montrant bien que j'étais énervée et rentrai dans ma chambre en claquant violemment la porte. Je fermai les yex et poussai un long soupir, après ce que je venais de lâcher, si ils apprenaient la vérité... ! Je mordis doucement mes lèvres, oui, faire bien attention maintenant, plus un écart, je ferais un régime comme disaient les humains; ne pas approchez le Loup-Garou, ni son amie Jasmine et tout irait bien ! Mais pour l'instant, il fallait voir si ma mascarade avait fait mouche; je tendis l'oreille, pas un bruit, ni un murmure. Après quelques secondes, j'entendis des bruits, comme si quelqu'un se levait et beaucoup de soupirs; un large sourire vint orner mon visage. Je reconnaissais cette sorte de soupir; soupir de soulagement. Ils y croyaient! Haha! Génial! Si je n'étais pas censée être en colère, j'aurais ri, mais pour le moment, je devais me pencher sur mes devoirs du lendemain et ne pas redescendre de la soirée. Avoir la haine et ne pas leur parler, comme si j'étais profondément vexée. Ce seraient eux qui viendraient vers moi et s'excuseraient. En fait, j'aimais assez Forks !