Rencontre... [abandonné ?]

Je marchais lentement sous la pluie battante, aucune raison de courir à quoi bon?! L'eau dégoulinait avec force sur mon visage, en voyant les gens courir à toute vitesse, mécontant, j'éclatai de rire. Je repris tout de suite ma carapace dur en voyant un gamin me dévisager et fis bouger mon poing. Le sortant de ma poche je le regardai en prenant un air menaçant le gosse me regarda et partit en courant. Je continuais mon chemin tout en riant intérieurement.

Je vis les marchands déçus de leur journée de vente horrible. Les poissoniers patienté à l'abris dans leur magasins attendant les clients qui, ils le savaient, ne viendraient pas. Etais-je donc la seule à apprécier la pluie?! Vraiment pathétique... Un accès de rage me pris et je me retrouvait seule, toute seule à trainer dans la rue personne à frapper!!! Rahh!! Où étaient-ils passé, hein?! Où étais passé mon chef et mon frère?! Ah ça merlin seul le savait et encore, même pas sur...

Je rentrais dans l'auberge bondé, une bonne chope d'une boisson chaude quelconque suffirait. J'essayais en vain de trouver une table, soit, je resterait debout devant le comptoir peu m'importais de toute façon! J'interpellai une serveuse:

" Une boisson chaude! N'importe laquelle suffira! "

Je ne prenais même pas la peine d'être polie, à quoi bon?! J'observais les alentours, les hommes étaient déjà quasiment tous ivres et les autres étaient tous un peu perdu ou dégouté. Je me retournai vers la serveuse impatiente.

Spoiler:

J'adorais me balader ou même rester sans bouger sous la pluie; cette sensation de pouvoir penser librement, d'être seule au monde étant donné que personne ne voudrait sortir par un temps pareils. Pourquoi ne pleuvait-il pas plus souvent à Alberta ? Ou alors, pourquoi les habitants n'avaient-ils pas tous déménagés pendant, je ne sais pas moi, quelues semaines ? Un petit sourire rêveur naquit sur mes lèvres et je frissonai. Certes, j'aimais la pluie, cette odeur salée, mais j'étais très peu couverte et donc, j'avais... très froid. Dans le genre têtue, il y avait difficilement mieux que moi, mais tenir tête aux éléments, pour peu que cela soit faisable, aurait été très dur à mettre à éxecution. Ainsi donc, ne voulant pas non plus mourir de froid, j'apperçus l'auberge près de mon emplacement. Petite grimace. A chaque cause sa conséquence; si dehors il faisait froid et un temps à pas sortir un chat dehors, tous les chats étaient rentrés dans l'endroit chaud de la petite ville où ils pourraient avoir boissons à volontier à condition de payer. Ce qui signifiait que si je rentrais chercher ne serait-ce qu'une veste, je devrais être en plein milieu de tous ces gens et j'avais horreur de tout cela. J'avançai.

La sensation d'une chaleur étouffante par rapport au froid revigourant du dehors me déplut fortement et je voulus sortir de cheref; néanmoins, maintenant que j'étais rentrée, il n'y avait strictement aucune raison pour que je ressorte sans manteau. Les gens, autant femmes qu'hommes parlaient bruyamment, me dérangeant dans le fil de mes pensées. Franchement, je ne me pensais pas associale, mais il y avait vraiment des habitants que je ne comprenais pas; chuchoter leur ferait donc tant de mal ? Il suffisait de tendre l'oreille et d'écouter, mais bon, il semblait bien que leurs petits cerveaux n'aillent pas jusque là. Je poussai un long soupir et refermai la porte derrière moi pour voir mon oncle me jeter un coup d'oeil réprobateur. Je le lisais dans ses yeux " Si t'as la crève, comptes pas sur moi pour veiller sur toi " mais je lui adressai un petit sourire confiant. De toute façon, même si ça n'avait pas été ma faute, il ne m'aurait pas soigné donc bon, je commençais à avoir l'habitude de ses réactions; pour peu qu'il soit sympas et rattrapai tous mes ennuis; ça ne faisait pas très gentleman-qui-drague-tout-ce-qui-bouge de soigner une nièce. Rien que l'imaginer penché sur mon lit avec un tissu mouillé, j'eus une grosse envie de rire: n'importe quoi !

Je passai à côté de plusieurs tables en évitant de regarder leurs occupants et rentrai rapidement dans ma chambre. Je fermai les yeux avec un petit sourire; d'ici je n'entendais pas les bruits d'en bas mais je redescendis néanmoins, ma veste en main. Je partai pour ressortir lorsque j'entendis une fille de mon âge, peut-être un peu moins héler une serveuse avec le genre de ton qui me rendait folle. Je me retournai et attrapai le bras de la pauvre fille :

" Vu que tu peux lui servir n'importe quoi, veille à mettre une bonne cuillère de politesse dedans. "

Je me retournai vers la fautive, une racaille. Bien sûr.

" Une bien grosse "

Je croisai à peine une seconde le regard de mon oncle : Oui, je m'étais sûrement encore mise dans le pétrin. Si elle avait entendu, encore oui. Merci, tu es tout prêt tonton !

Je guettais l'entrer et soupirais... L'auberge accueillait tant de monde aujourd'hui, personne que je connaissait, donc que je détestais!!! Personne à tabasser!!! Rahhhh pourquoi moi, pourquoi maintenant, pourquoi personne que je connaissait, pourquoi personne qui voulait m'insulter ou...

" Vu que tu peux lui servir n'importe quoi, veille à mettre une bonne cuillère de politesse dedans. Une bien grosse "

Je grogna, j'enlevais mes dernières paroles!!! Qui était donc cette fille qui venait de m'insulter publiquement heureusement personne n'avait entendu
je ruminai ma rage. Devais-je utilisée la manière forte, la manière plus mesurée ou la douce *rire de folle* je plaisantais naturellement. Alors comment lui annoncé que je suis super furieuse et susceptible. La pauvre ne sais pas dans quel pétrin elle c'est mise...

"Et tant que t'y ai... M'exclamais-je à la serveuse sert à ta... Enfin sert lui une chope entière de modestie et de chance..."

Ne pas continuer ma phrase permettait de conserver l'atmosphère prenante de la situation. Décidément quelle journée... Une de celle que j'aimais, une journée parfaite, le paradis sur terre quoi! Ah je planais attendant la réaction de la fille, j'avais hâte de voir comment, quand les gens étaient pris à leur propre jeu, ils réagissaient mais c'est clair que la modestie dans la boisson de cette fille que lui mettrait la serveuse lui ferait du bien sinon même sa tête ne pourrais pas passer la porte de l'auberge ni ses chevilles d'ailleurs. J'attendis.